Les prairies et pelouses
La flore des prairies et pelouses
PELOUSES ET GAZONS :
Les pelouses et gazons des jardins sont particulièrement propices aux champignons à condition de n’avoir subi aucun traitement chimique depuis de nombreuses années : pas d’engrais, pas d’anti-mousses, pas d’herbicide. Un jardin d’agrément naturel pourra ainsi recéler de très nombreuses espèces de champignons saprophytes, parasites voire symbiotiques en association avec les arbres souvent plantés sur pelouses. Il n’est pas rare en Cotentin d’inventorier une centaine d’espèces différentes dans un jardin d’environ 2 500 m².
Voici une liste non exhaustive de quelques champignons que l’on peut rencontrer sur les pelouses et gazons :
– Clitocybe blanc d’ivoire, Clitocybe dealbata.
– Clitocybe graminicole, Clitocybe graminicola.
– Coprin noir d’encre, Coprinus atramentarius.
– Hygrophore de Berkeley, Cuphophyllus berkeleyi.
– Hygrophore virginal, Cuphophyllus niveus.
– Panéole couleur de foin, Panaeolina foenisecii.
LES PRAIRIES :
L’absence d’arbres dans les prairies implique l’absence des champignons qui leur sont associés. Pas de bolets, pas d’amanites, pas de lactaires ni de russules.
A contrario, on y trouvera de nombreux saprophytes qui utilisent les excréments décomposés des herbivores (vaches, moutons, chevaux).
C’est le terrain de prédilections des psalliotes, lépiotes et des espèces poussant sur les bouses et fumiers peu décomposés (certaines psathyrelles et panéoles et certains coprins, psilocybes, etc.).
Les agarics s’y développent en nombre à la belle saison. Les belles récoltes de rosés des prés ou de coulemelles n’y sont pas rares.
Au printemps, on peu trouver le tricholome de la Saint Georges qui n’est pas commun dans toutes les régions et qui est un bon comestible, il dégage une odeur de farine fraîche.
Toutefois, il faut consommer ce mousseron avec précaution, car une consommation importante pourrait provoquer des malaises, nausées et vertiges. D’autant plus qu’il existe un risque de confusion avec l’entolome livide qui est sans aucun doute le champignon responsable du plus grand nombre d’intoxications. Plus grand encore est le risque de prendre pour un mousseron le dangereux inocybe de Patouillard qui vient à la même période.
Les Hygrophores aux couleurs chatoyantes et quelques clavaires sont des hôtes des prairies restées sauvages et non traitées par des produits chimiques.
Lorsque vous prospectez dans les prairies, informez-vous qu’aucune pulvérisation récente d’engrais ou de produits chimiques quelconques n’a été effectuée car certaines indigestions importantes sont causées par ce genre de produits !
Diaporama des prairies du Cotentin